Le cinéma [topic II]

L'histoire est un mix entre celle de Doom et celle de Doom 3, on en retrouve plusieurs éléments.

Le film se passe dans le futur. L'UAC a découvert deux téléporteurs extraterrestres, l'un sur Phobos, une lune de Mars, et l'autre sur Terre, dans le Nevada. L'UAC a réussi à faire fonctionner les téléporteurs et procède à des expériences, mais ça se passe mal. Lorsque l'un des scientifiques de l'UAC, le docteur Malcolm Betruger, traverse les téléporteurs pour aller de Phobos à la Terre, un accident se produit et on comprend que la base de Phobos est envahie par des créatures monstrueuses venues d'ailleurs.

Au même moment, une équipe de Space Marines, affectés à la protection de la base de Phobos, arrive. Ils vont vite voir que la situation est chaotique.

Ca, c'est pour l'histoire. C'est grosso modo ce qu'on peut attendre de la part d'un film sur Doom. Il y a l'UAC, la téléportation, un accident, des démons, et un Marine des Marines.

Evidemment, dans le jeu, il n'y a qu'un seul soldat et tous les autres sont déjà morts, mais on ne peut pas vraiment faire un bon film avec ça. Il faut des dialogues, il faut d'autres personnages pour qu'on arrive à se projeter et à voir le personnage principal par les yeux des autres protagonistes. N'avoir qu'un seul héros aurait été un écueil, que le film a évité.

D'entrée de jeu, le film balance plusieurs clins d'oeil et donne dans le fan service : pour activer le téléporteur, Betruger utilise une sorte de clé magnétique qui ressemble énormément aux clés du jeu original. D'ailleurs, dans le film, les 3 clés (rouge, bleue et jaune) seront utilisées !
Ensuite, le soldat qui est téléporté et qui se transforme en monstre au début s'appelle William Blazkowicz, en l'honneur de Wolfenstein évidemment. Plus tard, le chef des Marines utilise un Super Shotgun, et l'un des soldats, un gros black, utilise un Chaingun (allusion aux Chaingunners de Doom II). Il y a plusieurs références comme ça, c'est cool.

Le film fait donc beaucoup de références à Doom et Doom 3, et très peu à Doom 2016. Il n'y a pas d'énergie Argent, ni de Doom Slayer, ni de Samuel Hayden. Par contre, l'expression "ultra-nightmare" est utilisée au moins deux fois dans le film, et je vois ça comme la seule référence à Doom 2016.

Les personnages sont ok... On n'a pas vraiment beaucoup le temps de connaître la plupart d'entre eux, vu qu'ils meurent tous assez rapidement, mais certains détails sur eux sont donnés à droite, à gauche. L'héroïne, Joan Dark, s'en sort assez bien. Elle a droit à des scènes d'action potables. Peut-être que son côté badass est un peu forcé (comme quand elle demande une vodka à la fin), mais j'ai apprécié son personnage. Betruger est un méchant très cliché, évidemment, on le voit venir à des kilomètres puisqu'on a joué à Doom 3.

Oui, il n'y a pas de Doomguy à proprement parler. A la place, il y a une Doomgirl, Joan Dark.
Mais contrairement à la plupart des films modernes qui forcent le trait sur le progressisme, ici, le fait qu'elle soit une femme n'est pas du tout mis en avant. Pas de blague sur sa force ou quoi. Ca passe crème, c'est bien.

Le film nous explique que c'est suite à l'insubordination de Joan Dark qu'elle et son équipe sont envoyés sur Phobos, comme punition. Ca reprend un élément de l'histoire du premier Doom, puisque c'est ce qui arrive au héros tout au début. C'est pas mal.
Et du coup, les autres membres de l'équipe ont du ressenti envers elle. Ca ne va pas chercher loin, mais ça donne un soupçon de profondeur aux personnages.

Les dialogues sont corrects, je suppose... ?
Ca n'est pas exceptionnel, mais ça fait le boulot.

Là où le film pêche vraiment, c'est sur le design des monstres. Pas les scientifiques zombies, qui eux sont assez réussis (et c'est dur de se rater en même temps), mais les Imps. Franchement, on se croirait dans un épisode de Power Rangers quand on les voit.

Certains effets spéciaux sont réussis (le BFG9000), d'autres pas du tout (l'espèce de glu utilisée lors de la téléportation). Ca sent vraiment le petit budget.

Que dire sur la musique... Je ne sais pas, haha. Je ne me rappelle pas d'une musique qui se détache en particulier, c'était standard.

Maintenant, une comparaison s'impose avec le film de 2005, dont ce film n'est pas une suite mais un reboot.

A mes yeux, le meilleur des deux est sans conteste Doom Annihilation.

Les différences entre les deux sont d'abord qu'ici, on voit l'action.
La lumière est mieux gérée, alors que le Doom de 2005 était bien trop sombre.

Ensuite, là où les gunfights de Doom 2005 se terminaient en deux secondes, les scènes d'action d'Annihilation sont plus longues, et un peu plus intéressantes. On voit les personnages essayer de faire des trucs, se battre... Même le BFG9000, utilisé seulement à deux reprises dans le film de 2005 il me semble, est ici bien plus utile. Ok, il fait moins gros et un peu plus "jouet".

Ensuite, Doom Annihilation respecte bien mieux le matériau de base, en invoquant clairement l'Enfer (avec le personnage du prêtre) alors que Doom 2005 était une histoire de virus. Rien que le fait qu'il y ait des Imps qui balancent des boules de feu montre que le réalisateur a mieux saisi le sujet
On a même une fille qui a les cheveux verts, comme une allusion aux Zombiemen.
Annihilation multiplie les clins d'oeil à la saga, on sent que l'auteur a voulu en mettre un maximum, et moi ça me fait plaisir.

Pour conclure, Doom Annihilation est loin d'être un grand film évidemment, mais c'est aussi loin de l'horrible daube que j'imaginais, grâce à des scènes d'action potables pour du petit budget (il y a du combat, et le BFG9000 est bien utilisé), un scénario qui fait le travail et des personnages qu'on oubliera vite mais qui ne sont pas non plus une insulte à notre intelligence.

Je viens de voir DOOM: Annihilation écrit et réalisé par Tony Giglio et c'est mauvais, pas trop, je m'attendais à une merde mais ça reste mauvais.

Le problème principal est le manque de budget, ce qui laisse moins de place à de bons décors, qui ont l'air en carton-pâte parfois, mais les images de synthèse sont pas mal pour le coup. Le maquillage des zombies est un choix étrange, des zombies bleus et chauves. Ils sont rapides et féroces, ce qui est pas mal mais ça cause une petite incohérence, j'y viendrai. Tous les flingues ont l'air d'être en plastoc, c'est insupportable, en particulier le BFG. Ah oui, les casques, on dirait des casques de cyclistes. XD

Ensuite, les acteurs… Putain, y'en a aucun qui joue correctement et presqu'aucun n'a la gueule de l'emploi excepté le mec aux armes lourdes et le capitaine. L'héroïne, c'est le pire, je crois, certes elle défonce dans les scènes d'action mais avec son petit corps fragile et sa tête d'étudiante, elle va pas du tout. Et c'est à peine si les marines se comportaient en soldats, ils fuient, ils se séparent mais jamais ils n'agissent en soldats et c'est pas une question de personnalité dissidente ou autre, c'est une question de toujours rester à l'affût, toujours être sur ses gardes, toujours protéger ses coéquipiers, ils ne font rien de cela et en plus, ils savent à peine viser. Et le scientifique, Bennett, insupportable, je sais pas pourquoi mais je peux pas supporter sa façon de jouer. D'ailleurs, au moins la moitié des acteurs sont britanniques, c'est pas un reproche pour le coup, juste un constat. XD

La musique est correcte, mais pas trop subtile non plus, le méchant docteur Betruger, comment puis-je savoir qu'il est le méchant ? Eh bien parce que la musique de tension se lance à chaque fois qu'il est à l'écran bien entendu, zéro subtilité !

Maintenant, le scénario… Oh c'est correct dans l'ensemble, y'avait pas besoin de grand-chose, le seul problème, c'est les dialogues qui sont juste affreux, particulièrement au début du film, on dirait des dialogues de sitcom, je m'attendais presque à entendre des rires enregistrés :
"On devrait lui dire que la cryo-stase a fait tourner ses cheveux au vert."
*Rires enregistrés*

"Vous avez vos jouets [en plastoc], j'ai les miens."
*Rires enregistrés*

Cette comédie malvenue atténue trop le ton du film, déjà que les décors donnent un aspect série B, à aucun moment on ne peut prendre le film au sérieux car à aucun moment, le ton est ramené vers le bas, on reste dans le ton nanar. Les scènes d'action sont bien mais pas géniales non plus, c'est le minimum syndical je dirais, elles sont du même niveau que celles du premier film DOOM.

Ensuite, Bennett qui dit Phobos est le pire endroit pour installer une base, alors pourquoi ils en ont foutu une ? Ils auraient pas juste pu prendre le portail et l'amener ailleurs ? À un moment, y'avait un mec qui a écrit un message sur le mur avec son sang dans la langue des araméens parce que ta mère, le message est trop long, trop bien soigné pour que ce soit un mourant qui l'ait écrit et en plus c'est une langue morte !

Tous les marines ont un ATH sur le casque qui n'est pas visible de l'extérieur, allez savoir pourquoi. Ils pénètrent dans la base, ils trouvent que dalle en 10 minutes et les zombies enragés qui sprintent mettent 10 minutes pour les trouver étrangement. Quand Betruger leur dit qu'il ne sait pas ce qu'il se passe, ils parlent tous et personne n'a l'air de monter la garde parce que là aussi ta mère !
Et Betruger d'ailleurs qui dans la salle du générateur à la fin dit aux 3 soldats survivants leurs 4 vérités, comme ça de nulle part, et personne se dit que peut-être que ce gars est louche.

Enfin, pour les clins d'œil, c'est du bonus, quel que soit le film, c'est du bonus, c'est pas parce que je mets plus de sucre dans mon gâteau qu'il sera bon, car si c'est un gâteau de merde, ce sera juste de la merde sucrée, donc les clins d'œil et œufs de Pâques sont sympas mais n'ajoutent rien de bien à l'expérience et j'ai plus l'impression qu'ils ont été ajoutés pour que le réal et scénariste se donne une certaine légitimité : "Z'avez vu, moi je connais le jeu donc j'ai bien fait !" Ben non, avant ça, il faut faire un bon script et un bon film, si je te donne un contrôle et que tu réussis que la question bonus, t'as toujours que 1/20 à la fin.

Honnêtement, quand tu fais un film DOOM, la moindre des choses à garantir, c'est d'avoir un budget et un réalisateur qui sait ce qu'il fait, ici on a aucun des deux, y'a que les scènes d'action qui sont potables, le reste est morne et les dialogues sont mièvres à en crever.

Le premier film DOOM était globalement réussi dans la forme, les acteurs, la lumière, le ton, l'ambiance, la musique, c'était juste le scénario qui était nul, pour celui-ci, tout est nul exceptées les quelques scènes d'action et la branlette que le réal donne aux fans de DOOM en disant : "Z'avez vu, moi je connais DOOM, du coup vous aimez mon film ?" C'était déjà un truc que Universal avait fait avec Jurassic World et Disney avec Star Wars 7, repomper intégralement le premier film avec du fan-service et des clins d'œil partout pour caresser les fans dans le sens du poil comme ça ils utilisent pas leur cerveau, la sérotonine et la dopamine suffisent à les endormir.

J'ai pas été déçu, il est mieux maîtrisé que ce que je m'imaginais mais ça reste mauvais, presque un nanar mais j'ai pas ri de sa nullité. Ma conclusion : Je n'ai pas de bouche et il faut que je crie.

Une équipe envoyée dans la base souterraine, la zone avec les tuyaux et les conteneurs ressemble à la même dans RE, l'héroïne à bien gérer les ennemis, ils tombent sur un mec amnésique qui s'avère être le méchant qui avait tout manigancé, ils doivent détruire/remettre en route la Reine Rouge/générateur, ils trouvent la salle cachée avec le vaccin/BFG, elle s'en sort seule avec un mec infecté qui sera le boss dans une potentielle suite.